C’est quoi l’insuffisance respiratoire ?

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À cause de l’extension des activités urbaines, l’insuffisance respiratoire est un mal qui ne cesse de prendre d’ampleur. Si cette maladie se comprend au sens premier comme la forte présence de gaz carbonique dans le sang, sachez que cela va au-delà de cette appréhension. Pour en savoir davantage sur ce mal, lisez ce qui suit.

Définition et causes de l’insuffisance respiratoire

L’insuffisance respiratoire est un état qui se caractérise par un taux d’oxygène très bas dans le sang. Dans le même temps, la teneur en gaz carbonique peut être dangereusement élevée dans le sang.

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Il faut souligner ici qu’une multitude de raisons explique l’apparition de cette maladie. Bien qu’elles soient nombreuses, il faut citer :

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  • l’obésité sévère ;
  • l’excès de liquide dans les poumons en raison d’une insuffisance cardiaque ou rénale ;
  • l’asthme ou l’inhalation de corps étrangers ;
  • les accidents vasculaires cérébraux ;
  • l’intoxication par les médicaments ou l’alcool.

Ces différents dysfonctionnements entraînent sans équivoque des problèmes majeurs. C’est le cas de l’obstruction des voies respiratoires, de la faiblesse musculaire ou d’une respiration insuffisante qui à leur tour provoquent la pathologie.

Symptômes de l’insuffisance respiratoire

insuffisance respiratoire

Qu’elle soit caractérisée par un faible taux d’oxygène ou une proportion importante du gaz carbonique, l’insuffisance respiratoire présente des symptômes variés. Ainsi, selon le premier cas, vous constatez que les personnes à peau claire affichent une coloration bleutée de la peau.

Par contre, avec les patients qui ont une peau foncée, les symptômes sont autres. Vous remarquez donc une coloration grise ou blanchâtre au niveau de la bouche, autour des yeux et sous les ongles. En revanche, lorsque le taux de dioxyde de carbone semble en excès, la fonction pulmonaire est affectée. Par conséquent, les activités cardiaques et cérébrales sont au ralenti.

Cela entraîne donc une vive somnolence qui peut virer à une perte de conscience. Ce symptôme peut donc être fatal pour le patient. En outre, il convient d’ajouter que les symptômes sont en lien direct avec l’une des causes de la maladie.

Est-il possible d’apporter un traitement ?

L’insuffisance respiratoire n’est ni une maladie dégénérative ni une pathologie incurable. Ainsi, grâce à l’avancée de la médecine, un traitement est bien possible. Les personnes qui présentent un taux sanguin en oxygène bas reçoivent au moyen d’une sonde nasale ce gaz indispensable. Habituellement, les médecins apportent une quantité supérieure à la moyenne qui est rétablie progressivement.

Ceux qui affichent un fort taux de dioxyde de carbone reçoivent une ventilation mécanique. Grâce à cette technique, la respiration est facilitée au moyen d’un appareil qui fournit de l’air. Le dispositif est mis soit par un masque facial, soit par une sonde disposée dans la trachée-artère.

Les différents types d’insuffisance respiratoire

L’insuffisance respiratoire peut être classée en deux grandes catégories. La première est l’insuffisance respiratoire aiguë qui peut survenir subitement et nécessite souvent une hospitalisation d’urgence. Les causes courantes sont la pneumonie et les traumatismes en cas de chute ou de blessure à la poitrine. L’autre type d’insuffisance respiratoire est chronique, se développant lentement au fil du temps.

Dans le détail, l’insuffisance respiratoire chronique peut être causée par des maladies telles que la BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive), une affection pulmonaire provoquée principalement par le tabagisme à long terme. Elle peut aussi résulter de la fibrose kystique, une maladie génétique qui affecte la façon dont les organes produisent du mucus.

Il existe aussi l’insuffisance respiratoire hypoxémique dans laquelle le taux d’oxygène dans le sang est trop bas pour soutenir les fonctions corporelles normales. Cela survient généralement lorsqu’il y a un problème avec votre système immunitaire ou si vous êtes exposé à des niveaux élevés d’altitude.

L’insuffisance ventilatoire alvéolaire survient lorsque vos poumons ne peuvent pas éliminer suffisamment de dioxyde de carbone pour maintenir un taux de gaz adéquat dans le sang. Les maladies respiratoires, en particulier la BPCO et l’emphysème, sont les principales causes d’insuffisance ventilatoire alvéolaire.

Les facteurs de risque et les préventions de l’insuffisance respiratoire

Certains facteurs de risque augmentent les chances de développer une insuffisance respiratoire. Le tabagisme est l’un des principaux facteurs, car il peut causer une inflammation des poumons qui endommage progressivement les tissus pulmonaires. Les personnes atteintes aussi d’une maladie pulmonaire chronique ou d’une autre affection sous-jacente sont aussi à risque accru d’insuffisance respiratoire.

La prévention de l’insuffisance respiratoire dépend souvent de la cause sous-jacente. Pour cette raison, l’arrêt du tabac est considéré comme étant essentiel pour éviter toute aggravation des symptômes chez les personnes souffrant déjà d’une maladie pulmonaire chronique. Les vaccins contre la grippe et la pneumonie peuvent aussi aider à prévenir ces infections virales et bactériennes susceptibles de provoquer une insuffisance respiratoire.

L’exercice physique régulier peut être bénéfique pour maintenir une fonction pulmonaire saine et améliorer la circulation sanguine dans tout le corps, y compris dans les poumons. Une alimentation équilibrée riche en nutriments importants tels que les vitamines C et D, ainsi que l’évitement des polluants extérieurs comme ceux présents dans l’environnement urbain contribuent aussi grandement à protéger vos poumons.

Certains gestes simples au quotidien permettent aussi aux personnes souffrant déjà d’une maladie pulmonaire chronique ou ayant développé une insuffisance ventilatoire alvéolaire aiguë récemment de mieux gérer leur condition. Il s’agit notamment de dormir suffisamment et de se reposer régulièrement, d’éviter les températures extrêmes et l’air sec ainsi que la prise de médicaments tels que des bronchodilatateurs ou des corticostéroïdes selon les prescriptions médicales.

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