Quelles sont les relations intraspécifiques ?

1291
Partager :

Diverses relations peuvent exister entre les individus d’une même espèce animale ou végétale donnée. Il s’agit là des relations intraspécifiques. À travers cet article, nous vous développerons les différentes relations intraspécifiques existantes.

La compétition

La compétition est une relation entre les individus d’une même espèce ou d’espèces différentes qui ont besoin des mêmes ressources. Elle est intraspécifique dans le premier cas (mêmes espèces) et interspécifique dans le second (espèces différentes). Lorsque nous parlons de ressources, nous faisons allusions à la nourriture, à l’eau, etc. Aussi, dans une relation intraspécifique, les individus peuvent également entrer en compétition pour l’accès à un territoire ou à la reproduction. C’est le cas des cerfs mâles qui, au moment du rut, s’affrontent dans un combat. Et seuls les vainqueurs pourront se reproduire.

Lire également : Relation avec les petits enfants : comment bien assurer son grand parent ?

La prédation

Généralement, la prédation est une relation au cours de laquelle une espèce (le prédateur) en consomme une autre (la proie). Par ailleurs, elle peut avoir lieu entre carnivores ou entre herbivores. Aussi, la prédation joue un rôle important quant à la régulation des effectifs de proies et de prédateurs. En effet, quand le nombre de proies est important, alors la population des prédateurs augmente en conséquence. Aussi, cette augmentation du nombre de prédateurs entrainera une diminution du nombre de proies. Au bout d’un moment, les prédateurs ne parviendront pas tous à se nourrir. Par conséquent, leur population diminuera, et celle des proies augmentera. Puis le cycle reprend.

Lire également : Stratégies efficaces pour garder vivant son réseau social en tant que senior

Le parasitisme et le mutualisme

C’est une interaction dans laquelle une espèce (parasite) profite d’une autre espèce (hôte) en lui étant nuisible. Contrairement au prédateur, le parasite ne va pas tuer son hôte parce que sa survie en dépend. Ainsi, vous pourriez remarquer que le parasite vit à l’intérieur de son hôte (endoparasite). Aussi, elle peut vivre sur son hôte (ectoparasite).

Le mutualisme est une association durable entre les individus d’espèces différentes qui vont chacun tirer un bénéfice de cette relation. Aussi, ce type de relation peut conduire à une coévolution. C’est-à-dire des transformations qui se produisent au cours de l’évolution entre deux espèces ou plus. Et ce, suite aux influences qu’elles ont l’une sur l’autre.

Le commensalisme et la symbiose

Le commensalisme est une interaction entre deux espèces, avantageuse pour l’une (le commensal) et neutre pour l’autre. La présence ou non du commensal ne nuit en rien à la santé de l’hôte. C’est le cas des balanes qui se posent sur les baleines sans leur nuire.

La symbiose est une association intime durable entre les organismes d’espèces différentes. Ces derniers vont le plus souvent, bénéficier chacun de cette interaction. C’est le cas des Lichens qui correspondent à l’union entre un champignon et une algue ou une cyanobactérie.

La coopération entre individus

Au sein d’une même espèce, des individus peuvent aussi coopérer. Cette coopération peut s’illustrer de différentes manières, notamment par l’altruisme ou encore le mutualisme.

L’altruisme, c’est lorsque les membres d’un groupe prennent un risque pour aider un congénère sans en tirer aucun bénéfice direct. Ce comportement est souvent observé chez les animaux sociaux tels que les fourmis et les abeilles où une partie des individus se sacrifie pour permettre la survie du groupe dans son ensemble.

Dans le cas du mutualisme, deux organismes s’associent pour leur propre développement respectif. Chacun tire donc profit de cette collaboration. C’est ce qui se produit avec le phénomène des mycorhizes : ces champignons s’associent avec les racines des plantes en échange de nutriments qu’ils fournissent aux végétaux hôtes.

La coopération est aussi à l’origine de la formation de sociétés complexes comme celle des primates telles que celle des chimpanzés ou encore celles des bonobos qui possèdent chacune une organisation sociale spécifique où chaque membre joue un rôle particulier au sein du groupe.

Si la compétition semble être présente partout dans la nature, il existe bel et bien d’autres formes relationnelles entre êtres vivants intraspécifiques qui permettent non seulement leur survie mais aussi leur évolution vers plus de complexité et de sophistication.

L’agression et le comportement territorial

Toutes les relations intraspécifiques ne sont pas empreintes de coopération. Effectivement, la compétition est aussi présente dans le règne animal et peut se manifester sous différentes formes comme l’agression, le comportement territorial ou encore la hiérarchie sociale.

L’agression, qui consiste en une action hostile d’un membre d’une même espèce envers un autre individu du groupe, est souvent liée à la recherche de ressources limitées. Cette compétition pour les ressources peut être observée chez des animaux tels que les lions où deux mâles peuvent se battre pour prendre le contrôle d’un territoire.

Le comportement territorial est quant à lui un phénomène couramment observé chez les oiseaux. Il s’agit alors de défendre un espace vital où l’on a accès aux ressources nécessaires (nourriture, eau, etc.) ainsi qu’à un partenaire sexuel potentiel. Les mâles arborent souvent des couleurs vives et chantent haut et fort pour attirer leur futur partenaire tout en décourageant leurs rivaux.

La hiérarchie sociale joue aussi un rôle important dans certains groupes animaux tels que ceux des primates non-humains (Pan troglodytes, Gorilla gorilla). Elle détermine notamment l’accès aux ressources clés tels que la nourriture, mais aussi au pouvoir reproducteur sur les femelles du groupe.

Toutes ces interactions entre membres d’une même espèce sont donc essentielles pour comprendre la dynamique des groupements et leur évolution en fonction de leur environnement.

Partager :